mardi 10 février 2009

"Comment le web change le monde" (2/2)

Les idées principales (sélection personnelle):

"Webacteurs" - "Ce livre leur est consacré".

Apparition d’une "dynamique relationnelle" (liens, réseaux, relations) du web d'aujourd'hui, face à une "mécanique institutionnelle" et des héritages plus traditionnels.

• Exposé de "l'individualisme réticulaire" mis en avant par Barry Wellmann, avec l’évocation d’une "communauté réticulaire".

Ce sont une "intelligence collective" et une "sagesse des foules" qui émergent et qui tendent à effrayer "les tenants d'un mode de pensée traditionnel", à défier "les structures et les modes de fonctionnement traditionnels des pouvoirs". Pisani-Piotet discutent alors la tension qui résulte de cette résistance venant des institutions traditionnelles et parlent de "poussée relationnelle".

Ils soulignent, en conclusion du chapitre 2, la tendance d'une "efficacité relationnelle" à rechercher dans les réseaux virtuels.

"Folksonomie" (de "folk" et "taxonomie"), l’art de donner de l’intelligence collective aux données, ou l’art du "tagging". étiquetage et classement par les webacteurs, qui permet de naviguer de façon plus intuitive dans les "nuages de tags".

"Mashup" application composite, sorte de "mix" d’applications. Exemple: l’utilisation du code de Google Maps dans des listes de petites annonces, afin de rendre l’usage d’un site plus pratique.

De plus en plus nos données sont hébergées "dans les nuages": sur des serveurs distants, des plateformes telles que Flickr, Youtube ou Google Docs.

"Always on", toujours connectés, "les usagers n’ont plus de raison de se limiter à l’essentiel. Ils peuvent (...) jouer avec tout ce qu’on leur propose (...) et ne se gênent pas pour le faire".

Le "crowdsourcing", littéralement: "externalisation de la production à la foule". Cela consiste à attribuer à un groupe de personnes indéterminées une tâche habituellement réalisée à l’intérieur d’une organisation. Pôle extrême du web participatif.

"Sagesse des foules" ou "intelligence collective" ? "Tout le monde n’est pas d’accord". On leur oppose "bêtise des foules", "maoïsme digital", "culte des amateurs". Quoiqu’il en soit, un "bouleversement [est] en cours dans les rapports entre individus et groupes". Belle passe des auteurs à Clay Shirky pour départager les équipes: "Puisque la vie sociale implique une tension entre la liberté individuelle et la participation à des groupes, les changements introduits par les ordinateurs et les réseaux sont, de ce fait, en tension."

Répliques de Nicholas Carr qui parle d’"Amoralité du web 2.0" : "par nécessité, nous devons considérer l’internet comme une force morale, pas comme un simple ensemble inanimé de machines et de logiciels". Selon lui "la logique économique du web participatif (...) est dangereuse dans les faits (...) pour la simple raison qu’elle fonctionne mieux pour exploiter que pour émanciper."

Pisani-Piotet reconstruisent leur jeu, explicitent le choix de l’expression "alchimie des multitudes", "alchimie" préférée à "sagesse" ou "intelligence", "multitudes" suggérant mieux l’hétérogénéité et la diversité des webacteurs que "foules" ou "collective".

"[L’ alchimie des multitudes] repose sur cinq éléments que l’on trouve rarement tous ensemble, mais dont le kaléidoscope des associations possibles est incroyablement riche.": "Accumuler des données", "miser sur la diversité", "compiler/synthétiser", "mettre en relation" et "délibérer".

Les "effets de réseaux": "la valeur d’un réseau technologique (...) croît plus vite que le nombre de ses participants."

Retour sur la "longue traîne" de Chris Anderson, théorie qui a un peu morflé depuis, mais qui reste intéressante.

"L’absence de liens entre documents constitue la norme" dans les intranets d’entreprises ou d’administrations. "Les barrières ne sont pas techniques" mais "organisationnelles et politiques, donc difficiles à dépasser."

"Une entreprise liquide", voire gazeuse, "dont les frontières se dissipent et qui tire de la valeur de la libre circulation des données, bien plus que de leur maîtrise". Déplacer le point de vue : "trop concentrés sur les nodes du réseau, points de convergences des flux de l’entreprise, et sur les outils, points de traitement des données circulant, oublions-nous de regarder les flux eux-mêmes ?"

"Graphe", représentation d’un ensemble de liens entre des "nodes" (points de connexions).

Le "graphe social", ensemble des relations de toutes les personnes dans le monde, est le concept phare de Mark Zuckerberg, fondateur de facebook.

Après le www (world wide web), le temps du GGG, ou graphe global géant, est venu. Après le réseau d’ordinateurs (internet), les liens entre documents (web), la 3e étape s’intéresse au réseau social lui-même. "La façon dont je suis connecté, pas la façon dont mes pages web sont connectées. Nous pouvons utiliser le mot graphe maintenant pour le distinguer du Web" selon Tim Berners-Lee.

Berners-Lee va plus loin et voit le graphe social comme celui de nos actions. "notre amitié avec telle ou telle personne est moins importante que ce que nous faison concrètement ensemble et ce que nous échangeons...". Il met l’accent "sur les connexions au niveau granulaire plus que sur l’ensemble, (...) approche moins totalisante que le social graph de toutes les relations humaines tel que l’entend Mark Zuckerberg"

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